N°57
édition du 13 avril 2012
Lors de la création de l’Université de Strasbourg en 2009, est née l’UFR physique et ingénierie de la fusion de l’UFR des sciences physiques et de l’IPST*, qui avaient en commun la physique et les sciences pour l’ingénieur. Pluridisciplinarité, tant dans les formations que pour la recherche, et relations internationales sont les spécificités de l’UFR que son directeur, Abdel-Mjid Nourreddine, veut développer. Entretien.
L’UFR physique et ingénierie bénéficie, via la Fondation Université de Strasbourg, d’un don de de la Socomec, société alsacienne d’électronique. Qu’allez-vous en faire ?
A.-M. N. : Ce don va financer en partie cette année un équipement (microscope à force atomique) pour intégration à une plate-forme pédagogique commune à l’ensemble des formations. Nous envisageons également la création d’un parcours de master pouvant répondre aux besoins de la Socomec en particulier, et de son bassin d’emploi : la filière électricité industrielle.
Quels sont vos projets pour la partie formation de l’UFR ?
A.-M. N. : En plus de l’aspect professionnel bien visible de nos formations, un grand effort est fait pour renforcer l’accompagnement des étudiants via des tutorats dans le cadre du plan réussite licence et via des TER (travaux encadrés de recherche) effectués dans les laboratoires d’adossement des formations de master pour que les étudiants aient un premier contact avec les chercheurs dès la licence. Nous améliorons aussi le suivi pédagogique en instaurant davantage de contrôles continus et des tests rapides d’évaluation. Des conseils d’orientation et de sensibilisation des étudiants sont mis en place le long du cursus licence avec aussi le nouveau DU (diplôme d’université) tremplin licence lancé en janvier 2012. Il s’agit d’un semestre d’adaptation et de mise à niveau pour les étudiants en difficulté. Nous assurons un meilleur accueil des étudiants au sein de l’UFR en relation avec Ariane, l’Amicale de sciences physiques et ingénierie, et le Service de la vie universitaire de l’Université de Strasbourg. Nous développons également la coopération internationale via les masters, les échanges Erasmus et les écoles européennes d’été.
Justement, une de vos spécificités est de développer vos relations internationales, pouvez-vous nous en dire plus ?
A.-M. N. :Nous avons par exemple une spécialité du master Matériaux délocalisé à Sétif en Algérie, mis en place déjà depuis quatre ans. L’UFR offre aussi la possibilité d’effectuer un parcours franco-allemand en partenariat avec la Fachhochschule d’Offenbourg, ou encore un master franco-polonais en partenariat avec l’Université de Wroclaw. D’ailleurs, cette année, vingt étudiants polonais sont venus chez nous suivre des cours en anglais et des sessions expérimentales pendant une semaine. Nous collaborons également avec l’Ukraine et Madagascar. Nous avons plusieurs projets en cours d’études notamment avec le Japon, le Brésil et l’Inde ou encore l’Afrique centrale. Et à la rentrée 2013/2014, nous proposerons un master Polymères avec l’Université de Freiburg et un PhD track (programme doctoral) agréé par l’Université Franco-allemande avec bourses.
Et quels sont vos projets pour la partie recherche de l’UFR ?
A.-M. N. : L’IPHC, l’IPCMS, l’ICS, l’InESS ou encore l’IMFS, sont de grands instituts associés aussi au CNRS où les enseignants-chercheurs de l’UFR font leur recherche. Un de nos projets est de renforcer la formation par la recherche en maintenant l’excellence disciplinaire et en encourageant la pluridisciplinarité. Chacun des laboratoires de la composante est à caractère interdisciplinaire. Des recherches sont effectuées notamment en collaboration avec la chimie, la médecine, les sciences du vivant… D’ailleurs l’IPHC regroupe trois départements, l’un axé sur la physique subatomique, l’autre, sur la chimie et le troisième sur la biologie. Il va se doter d’un cyclotron (24 MeV - million électron-volt), Cyrcé, fonctionnel en septembre 2012. Une série d’enseignements autour de cet instrument sera programmée à la rentrée et permettra de compléter les formations en physique expérimentale. Et encore à titre d’exemple, une « salle blanche » dédiée aux étudiants de master a été récemment installée à l’IPCMS…
Propos recueillis par Fanny Del
En savoir plus sur l’UFR physique et ingénierie et ses 1 075 étudiants.
*IPST : Institut professionnel des sciences et technologies, ancienne composante de l’Université Louis Pasteur
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Selon la loi de février 2005, d'ici à 2015, c'est l'ensemble du campus universitaire qui devra être mis aux normes en matière d'accessibilité des bâtiments. Une exigence qui nécessite quelques aménagements. Tour d'horizon du campus et des travaux en cours.
« Les pavés, c'était vraiment galère en fauteuil roulant, surtout pour le dos. » Audrey Barbaud, étudiante en première année d'histoire de l'art, vient de découvrir le résultat du goudronnage de l'allée du Palais universitaire, et elle est plutôt satisfaite. Bonne nouvelle pour la jeune fille : ce n'est que le début ! Un peu partout sur le campus, des travaux d'accessibilité des bâtiments universitaires vont avoir lieu. Car d'ici au 1er janvier 2015, tous les établissements recevant du public (ERP) devront être adaptés ou aménagés, afin que les personnes handicapées puissent y accéder facilement et bénéficier des prestations offertes dans des conditions adéquates. Et l'Université de Strasbourg n'est pas en reste. La Direction du patrimoine immobilier (DPI) et la Mission handicap travaillent en effet à l'élaboration d'un schéma directeur des différentes actions à mener.
Escaliers, ascenseurs en panne et labyrinthes
Tous les bâtiments des campus strasbourgeois ont ainsi fait l'objet d'un diagnostic accessibilité réalisé par le cabinet Accèsmétrie, qui a rédigé deux épais rapports, soulignant les points à améliorer. « La DPI a analysé ces documents et nous avons entamé une discussion pour définir comment procéder, les priorités, les nécessités, les délais, etc. », explique Fabienne Rakitic, coordinatrice de la Mission handicap.
L'Unistra n'est toutefois pas si mal lotie en matière d'accessibilité des bâtiments. « Nous avons remplacé tout un ensemble d'ascenseurs sur le campus de l'Esplanade, raconte Philippe Kah, conducteur de travaux à la DPI. Nous avons aussi réhabilité une passerelle entre l'amphithéâtre et le bâtiment 2 à la Faculté de médecine, pour recréer des flux de personnes à mobilité réduite. » Pourtant, quelques lieux restent encore difficiles d'accès, surtout sur le campus historique. « Il y a encore beaucoup de marches, d'ascenseurs en panne et de nombreux labyrinthes, affirme Audrey Barbaud. Par exemple, pour aller à la bibliothèque, je dois posséder une clé pour passer par le sous-sol et y accéder par la réserve. » Mathieu Mensch, référent handicap sur le site a veillé à ce que cette solution se concrétise. « Nous savons aussi que la Faculté de psychologie est difficilement accessible, alors qu'elle compte beaucoup d'étudiants handicapés. Il faut donc agir vite, explique Fabienne Rakitic, avec une difficulté supplémentaire : osciller entre urgence et protection d'un site des Bâtiments de France ».
Portes adaptées, plateformes et signalétique
Cependant, l'accessibilité aux savoirs passe d’abord par l’accessibilité au bâti et représente un gage d'attractivité pour l'Unistra. Et Fabienne Rakitic en est bien consciente : une lacune en la matière peut décourager l'inscription d'un étudiant handicapé. « Nous avons donc pris le taureau par les cornes ! » D'autres projets sont à l'étude. La DPI et la Mission handicap collaborent étroitement pour avancer « de manière logique et concrète », selon Philippe Kah. Parmi les travaux à venir, il s'agira surtout de traiter les points noirs tels que les accès extérieurs des bâtiments, avec la mise en place de nouvelles portes adaptées, de plateformes, etc., mais aussi d'installer une signalétique spécifique pour mieux s'orienter et de mettre aux normes des sanitaires. « Tout ne se fait pas en claquant des doigts, précise Fabienne Rakitic, mais une bonne dynamique est enclenchée. »
Floriane Andrey
L'Université du temps libre (UTL) vient de mettre en ligne son tout premier site web. Jean-Claude Gall, son président, nous explique cette structure, localisée à Strasbourg et dans huit villes du Bas-Rhin.
Qu'est-ce qui fait l'originalité de l'UTL ?
C'est principalement le public que nous touchons. L'UTL est ouverte à tous ceux qui ont du temps libre, personnes actives, jeunes retraités et seniors, sans distinction d'âge ou de formation, et qui ont soif de culture. L'offre actuelle répond à la demande croissante d'un public désireux de suivre des enseignements d'un niveau universitaire à caractère pluridisciplinaire et accessibles au grand nombre.
Que proposez-vous ?
Tout au long de l'année universitaire, du lundi au vendredi, nous proposons à nos adhérents des activités culturelles sous forme de conférences, de cours, d'ateliers et de cercles de lecture, soit 600 heures d'enseignements pluridisciplinaires, une année universitaire pleine. La cotisation annuelle, modeste pour ne pénaliser personne, donne le droit d'assister à une centaine de conférences par an dont les thèmes relèvent des champs disciplinaires représentés à l'université. Pour les cours (astronomie, histoire de l'art, histoire et civilisations, géologie), les ateliers (anglais, cinéma-littérature, latin, « une heure : une œuvre ») et les cercles de lecture, une participation supplémentaire est demandée. En outre, nous proposons des activités physiques adaptées à notre public, comme la marche nordique, le fitness, la gymnastique, ainsi que des sorties et des voyages culturels.
Quels sont vos liens avec l'Unistra ?
À l'origine, l'UTL était un département de formation continue au sein de l'Université Louis-Pasteur. En 1975, elle fut créée sous sa forme actuelle : une association de droit local. Depuis, nous sommes indépendants financièrement mais nous gardons des liens organiques étroits avec l'Unistra. La plupart des enseignements ont lieu dans des locaux universitaires et les intervenants se recrutent essentiellement parmi les universitaires strasbourgeois, même si nous accueillons aussi des personnalités des institutions européennes et des collectivités territoriales. Nous bénéficions de cette « immersion » dans l'université autant que l'université profite de l'UTL, car nous sommes, en quelque sorte, une vitrine des recherches qui se poursuivent à l'Unistra.
Propos recueillis par Floriane Andrey
Vous les avez peut-être croisés sur le campus : ils portaient des cartables, circulaient deux par deux en se tenant par la main, et il y en avait même qui avaient des couettes.
Entre le 2 et le 17 avril, des élèves de CE2, CM1 et CM2 étaient invités par le Jardin des sciences à jouer les étudiants. Chaperonnés par leurs enseignants, trois doctorants et une étudiante de L3, quatre classes ont pu découvrir l'université, le temps d'une matinée chacune.
Cette initiative était proposée pour la première fois dans le Bas-Rhin dans le cadre de l'ASTEP, l'accompagnement en sciences et technologie à l'école primaire. Ainsi, depuis début mars, étudiants et doctorants de la Faculté de chimie intervenaient dans les classes pour des leçons de sciences sur l'air, les engrenages et pour relever des « défis » scientifiques.
Programme de ces quatre matinées : la distribution de cartes d'étudiant, un cours magistral donné par un maître de conférences, puis des travaux pratiques, en demi-groupes, au cours desquels les enfants ont appris à faire des bulles de savon. Pour finir, le Jardin des sciences a pris en charge chaque classe pour une visite des sites scientifiques du campus, des bibliothèques aux laboratoires. Objectif : leur donner le goût des sciences.
La dernière matinée aura lieu le 17 avril, en attendant une éventuelle reconduction de l'expérience l'année prochaine.
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Les 28e Olympiades nationales de la chimie viennent de s'achever et les prix ont été remis aux lycéens des lycées du Bas-Rhin ce mercredi 11 avril à l'École européenne de chimie, polymères et matériaux (ECPM), sur le campus de Cronenbourg.
Comme l’an dernier, le thème était, cette année, « Chimie et eau ». Créée, en 1984, conjointement par l’Union des industries chimiques, quelques grandes sociétés de la profession et le ministère de l’Éducation nationale, cette opération a pour objectif de sensibiliser les jeunes au grand monde de la chimie, de la démystifier, afin qu’ils puissent l’intégrer dans leur cursus de formation ou dans leur parcours professionnel. Les Olympiades, qui comportent des visites industrielles, ont également pour but de leur apporter des illustrations sur les applications de la chimie dans la vie quotidienne.
La Nuit du volley se déroulera le mardi 17 avril à partir de 18h à la Halle des sports et au Centre sportif universitaire (CSU).
Tournoi ouvert aux étudiants et personnels ayant réglé le droit sport ainsi qu'aux étudiants licenciés à l'Association sportive de l'Université de Strasbourg.
Fiche d'inscription et règlement en ligne ou à l'accueil du CSU : 12 euros par équipe + 2 euros par remplaçant.
Attention, les inscriptions seront closes lundi 16 avril à 17h.
Depuis mi-novembre, les travaux opérationnels du projet Alisée sont lancés. Ce projet d'envergure du schéma directeur numérique offrira un outil puissant de gestion et suivi des étudiants, depuis leur pré-inscription jusqu'à leur statut d'ancien élève.
L'équipe projet était réunie le 5 avril dernier en présence des principaux acteurs, soit une trentaine de personnes. Cette réunion a été l'occasion de réaliser un bilan de l'avancement du projet. Les phases de cadrage et de conception générale ont été validées par le Comité de pilotage. L'équipe travaille actuellement sur les fonctionnalités permettant de gérer l'offre de formation ainsi que les thèses et HDR. Tandis que l'installation de l'outil se poursuit, la société SunGard amorcera le paramétrage du logiciel pour ces fonctionnalités dès la mi-avril. Prochaine étape : l'ajout de fonctionnalités relatives aux demandes d'admission et aux inscriptions administratives et pédagogiques.
Le projet mobilise aujourd'hui une quarantaine de personnes issues de 15 services et composantes, associés à la Direction informatique qui pilote le volet technique du projet. Dans les mois à venir, Alisée impliquera également d'autres composantes pour tester le produit et participer aux formations.
Afin de vous tenir informés des avancées de ce projet, une lettre d'information va être lancée en mai et sera publiée à chaque étape du projet.
L'École nationale supérieure d'architecture de Strasbourg (Ensas) va être rattachée à l'Université de Strasbourg (Unistra). Après les conseils d'administration, les comités techniques des deux établissements ont en effet voté à l'unanimité en faveur de ce projet, engagé en 2008, avant la fusion des trois universités strasbourgeoises. Le rattachement fera l'objet d'un décret, en instance de signature aux ministères de l'Enseignement supérieur et de la Culture, puis d'une convention qui scellera le partenariat entre les deux établissements.
Cette convention doit prévoir, entre autres, la poursuite d'actions conjointes entre l'Unistra et l'Ensas, en matière de formation initiale via des formations en cohabilitation, de vie étudiante via la délivrance du PassCampus aux étudiants de l'école, de recherche et de valorisation de la recherche. D'autre part, le document devra établir les modalités de la mutualisation des moyens (administratifs, juridiques, informatiques, etc.) entre les deux établissements. Si l'université et l'école entretenaient déjà depuis longtemps des relations étroites en matière d'enseignement et de recherche, la convention les renforcera donc pour une durée de cinq ans. Un premier bilan d'étape est prévu dans deux ans.
| 04/2012 | 05/2012 | 06/2012 | |
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| <strong>Conseil d'administration</strong> 14h30 - salle Alex-Weill - 5e étage de la Faculté de droit | Mardi 17 | Mardi 22 | Mardi 26 |
| <strong>Conseil des études et de la vie universitaire</strong> 14h | Vendredi 11 | Lundi 4 et lundi 18 | |
| <strong>Conseil scientifique</strong> 14h30 - salle Guy-Ourisson - Institut Le Bel | Mercredi 18 | Mercredi 23 | Mercredi 27 |
| <strong>Conférence des directeurs de composantes</strong> 14h30 | Mardi 15 | Mardi 19 |
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mercredi 9 mai midi pour une parution le vendredi 11 mai 2012.
Consultez les dates des prochains numéros.
